[Cet avis a été recueilli en réponse à une offre.] "Hors gel "est le long monologue de Lucie qui nous conte sa vie avec Clémence sa soeur jumelle qui même absente hante ses jours et ses nuits. Elle nous raconte sa peur permanente de la colère de Clémence. Est elle folle de ne pas avoir été aimée par sa famille ou mal aimée par sa famille car " invivable,insupportable,incurable". Le troisième personnage est ce glacier qui écrase de sa présence tout le roman. Il a déjà tué et peut-être va t'il encore le faire en 2056 où les préoccupations écologiques gèrent la vie des habitants de cette région de montagne. Ce roman dense, lourd, épais m'a happée et j'ai eu peur avec Lucie. L'écriture est fluide et et l'on passe d'une époque à une autre avec envie. Je vous le recommande vivement

[Cet avis a été recueilli en réponse à une offre.] Eté 2056 : une sirène retentit, rappelant la menace qui pèse sur le village. Sous le glacier qui le surplombe, une poche d'eau sous pression pourrait provoquer une catastrophe comme celle qui a déjà dévasté le village 150 ans auparavant. Dans une grange isolée sur la montagne, deux soeurs jumelles, la cinquantaine,entendent cette alarme. Le roman est le récit de deux peurs : peur de la rupture du glacier et peur de Lucie face à sa soeur. Clémence est une insoumise, une rebelle, qui a terrorisé sa famille, a disparu depuis 30 ans, et qui vient de revenir pour se cacher chez sa soeur. Le récit va se dérouler entre passé et présent, depuis la naissance des jumelles dans les années 2020, chronique d'une évolution à la fois familiale et sociétale. D'une part une famille confrontée à une enfant ingérable, qui a littéralement pourri la vie de sa soeur, et qui revient continuer son emprise toxique. Et en parallèle une société nouvelle où les nécessités climatiques ont débouché sur un monde ultra régulé et surveillé. Les processus qui ont conduit à ce monde nouveau sont analysés, décrits avec beaucoup de détails et étayent le côté plausible de cette évolution. C'est le côté le plus réussi de ce thriller tant nous y retrouvons nos problématiques actuelles, débouchant sur une société futuriste plutôt effrayante. Certains passages sont pourtant un peu trop scientifiques et les explications un peu trop appuyées. La confrontation entre les deux soeurs est glaçante, entre la férocité de l'une et la passivité de l'autre. Pourquoi Clémence est-elle revenue ? Quel est son but final ? Les retours sur ses actions passées ne nous éclairent pas beaucoup et sont même parfois répétés sans que l'on y trouve un sens. Le suspens est maintenu jusqu'au bout avec un final plutôt réussi. Un bon thriller d'anticipation, inspiré par un évènement réel (catastrophe de St Gervais en 1892) et que l'on n'espère pas prémonitoire.

[Cet avis a été recueilli en réponse à une offre.] Une vie future? Peut-être. J’ai eu du mal à me plonger dans ce roman compliqué au niveau de la lecture mais quand même intéressant de lire l’histoire de cette famille si banale mais étonnante. En imaginant que tout cela puisse se produire et nous arriver ça fait peur. Je laisse libre à tout lecteur de se faire son propre avis sur ce roman.

[Cet avis a été recueilli en réponse à une offre.] 2056. Pour sauver le monde et préserver la nature, une sorte de dictature écologique s'est installée. Tout est contrôlé, soumis à des autorisations et tout est devenu payant. Dans ce monde sous surveillance, un glacier menace d'engloutir une vallée. Des tonnes d'eau peuvent se déverser brutalement et l'homme est impuissant : il ne peut que fuir préventivement devant le danger. Mais, le péril est aussi ailleurs, au sein même de la famille de la narratrice. Deux sœurs jumelles, très différentes se retrouvent après 30 ans et comme dans leur jeunesse, Lucie doit s'occuper de Clémence : toujours présente même quand elle est absente. Clémence, la deuxième, l'enfant non désirée, est difficile, agressive, dominatrice, exigeante, invivable. Il y a une sorte de parallélisme entre le glacier et Clémence. Le lecteur suit l'histoire, l'évolution de chacun et tous les deux semblent vouloir régir la vie de Lucie. La PEUR règne et son emprise est grande. Ce roman s'inspire d'une vraie catastrophe (1892, St Gervais-les-Bains) mais les passages techniques sur le glacier m'ont paru un peu longs, répétitifs et compliqués. Certains récits d'événements passés m'ont semblé aussi être racontés plusieurs fois. Ces détails expliquent mon ressenti mitigé suite à la lecture de ce roman. Néanmoins, Emmanuelle Salasc nous montre "une écologie radicale, au sein de laquelle la morale environnementale fait loi depuis 20 ans". "L'économie de marché n'a pas disparu. Tout en gardant la main sur le numérique et les réseaux sociaux, elle s'est glissée dans nos nouvelles peurs". " Le libéralisme a su se faire plus discret"." Les lobbys ont financé en sous-main la plupart des actions de rébellion... et soutenu les leaders des mouvements citoyens les plus engagés". L'auteur pointe ainsi très intelligemment les limites d'un monde devenu, trop tardivement et dans l'urgence, conscient de la destruction de l'environnement. Protéger, vivre, mais à quel prix? Cette vision est effrayante, terrible mais très intéressante.

[Cet avis a été recueilli en réponse à une offre.] Emmanuelle Salasc dépeint avec brio et imagination une société bouleversée d'un point de vue climatique et légal. Au fil des années, tout rime avec interdiction, que ce soit la randonnée ou l'avortement. Dans ce climat délétère, Lucie vit seule dans la ferme familiale après le décès de son père et l'installation de sa mère dans un Ehpad. Quand sa soeur jumelle, Clémence, surgit après 20 ans d'absence, ses certitudes vacillent. Hors gel est un récit qui sonne vrai, malgré une empreinte de science-fiction. Cette intrigue autour d'une famille dysfonctionnelle irrite, chamboule, fait réfléchir, retourne l'esprit. Hors gel est glaçant d'authenticité. C'est un excellent roman qui s'apparente à un thriller, tout en abordant la question fondamentale de notre avenir à court terme sur une planète si malmenée.

[Cet avis a été recueilli en réponse à une offre.] Inspiré d’un fait réel survenu sur le Glacier de la Tête Rousse en 1892, le cadre de ce roman se situe 150 ans plus tard, avec la même menace de rupture d’une poche d’eau sous pression, accumulée à l’intérieur d’un glacier. Mais rien n’est pareil en cette année 2056. Le monde est devenu écologiste et la protection de l’environnement est alors le principal souci du gouvernement qui contrôle tout, pour tenter de sauver la Planète. Emmanuelle Salasc imagine un monde qui se protège et, en soulevant tous les problèmes qui sont aujourd’hui d’actualité, elle envisage leur évolution et la façon dont ils seront traités. Son analyse est étonnante, intelligente et probablement visionnaire. Au milieu de ce monde où la Nature a repris le dessus, vit une famille de paysans, nouveaux dans le temps mais anciens dans les méthodes, qui se débattent avec leurs deux filles jumelles. Car si l’une est douce et effacée, l’autre est parfaitement « invivable ». C’est ce rapport toxique entre les deux sœurs qui rythme tout le roman et que ce soit leur enfance et leur adolescence perturbées par les crises, ou leur retrouvailles après 30 ans d’éloignement, tout n’y est que manipulation, emprise et violence, au point que l’on finit par s’en sentir soi-même victime. Un roman sur deux fronts dans lequel la connaissance très élaborée de l’auteure des enjeux écologiques et des milieux naturels m’a passionnée et où la nocivité du lien entre ces deux soeurs m’a totalement retournée. Je garde, après cette lecture, le sentiment d’avoir entrevu un futur possible pour notre société, même s’il faudra attendre quelques années que l’avenir nous le confirme.

[Cet avis a été recueilli en réponse à une offre.] Probable, je ne sais pas... mais plausible et dans un futur qui semble si proche. La narratrice sait nous captiver et sa jumelle (la si mal nommée Clémence) nous consterne par ses côtés incontrôlables et irresponsables. Dans ce monde où rien n'est plus permis, rien n'est plus possible en réaction à l'individualisme et l'irresponsabilité du genre humain, seule une écologie directive, radicale et punitive laisse peut-être une petite chance de subsister. Sous le couvert d'une véritable trame scientifique argumentée et étayée le texte est très sombre et puissant, il nous transporte sans effort dans ce monde de 2056 dans lequel on se demande si on a encore envie de vivre ou plutôt de survivre. Pour parodier le titre d'un film pas récent " Et la tendresse b....l !!" et le rêve, et la poésie. Bref un roman que l'on dévore et qui nous dévore mais dont on se sort pas indemne car si bouleversant d'authenticité.